« L’art de Ravel n’est pas « tout de finesse et d’esprit » comme l’affirment certains. Il atteste au dehors la force occulte qui l’anime. Art audacieux, de distinction suprême et de rare perfection, dont les procédés d’écriture, strictement liés au choix des moyens sonores, obéissent toujours à l’intention créatrice. » MANUEL DE FALLA
RAVEL Maurice, compositeur d’exception à découvrir sur notre site de musique classique
Né en France à Ciboure (près de Saint-Jean-de-Luz, Pyrénées-Atlantiques) dans une famille européenne cultivée et mélomane (père suisse d’origine savoyarde, mère basque espagnole), bien doué pour le piano, il entre au Conservatoire de Paris. Elève de Fauré, il se lie avec Falla, Cocteau, Stravinsky, Diaghilev ou Colette. Il échoue au Grand Prix de Rome à cause de Massenet qui ne l’apprécie pas, fait la Première Guerre mondiale à Verdun comme chauffeur de camion. Célibataire, insatiable de perfection, exaspéré par le terme « inspiration », il refuse la Légion d’honneur, sans doute autant à cause du camouflet du Prix de Rome que par son mépris pour les choses convenues. Timide, distrait, d’une physionomie plutôt agréable, mais pas plus grand qu’un jockey, courageux (il fut un dreyfusard convaincu), préférant manifestement l’engagement amical plutôt que la compromission amoureuse, gastronome averti, fumeur impénitent, d’une élégance proche du dandysme, il vit entre Levallois-Perret et Montfort-l’Amaury où il possède une maison, Le Belvédère, dont la décoration et l’ameublement trahissent une âme d’éternel enfant, ainsi qu’un humoriste au deuxième degré pour les articles de mauvais goût. Devenu célèbre, il fait une tournée triomphale aux USA en 1928, s’émerveille de l’Amérique et émerveille les Américains. Insomniaque, il souffre de ce qu’il appelle une « anémie cérébrale », et après un stupide accident lors d’un parcours en taxi, son cerveau perd peu à peu ses facultés : il ne peut plus composer et meurt des suites d’une inutile intervention chirurgicale. Il est enterré, sans cérémonie religieuse, au cimetière de Levallois, laissant une fabuleuse fortune naissante à son frère (son « Boléro » est N° 1 de la SACEM depuis plus de 50 ans !).
Œuvres principales de RAVEL Maurice :
Ballet
Daphnis et Chloé, ballet
Chambre
Quatuor à cordes en fa majeur
Trio pour piano et cordes en la mineur
Choral
Cantate pour le Prix de Rome – Alyssa
Concertant
Concerto en sol pour piano et orchestre en sol majeur
Concerto pour piano et orchestre en ré majeur – pour la main gauche
Instrumental
Gaspard de la nuit, pour piano
Jeux d’eau, pour piano
Ma mère l’Oye, version piano 4 mains
Miroirs, pour piano
Sonate pour violon et piano
Tzigane, pour violon et piano ou orchestre
Mélodie
Histoires naturelles, 5 mélodies pour voix et piano
Schéhérazade – 3 Mélodies sur des vers de Tristan Klingsor (Asie, La Flûte enchantée, L’Indifférent)
Opéra
L’Enfant et les sortilèges, fantaisie lyrique
Orchestral
Boléro, pour orchestre
Daphnis et Chloé – Suite no 2
La Valse, version orchestre
Pavane pour une infante défunte, version orchestre
Influences de RAVEL Maurice : BERLIOZ Hector | CHABRIER Emmanuel | COUPERIN François « Le Grand » | FAURÉ Gabriel | LISZT Franz | MOUSSORGSKI Modeste | MOZART Wolfgang Amadeus | RIMSKI-KORSAKOV Nikolaï | SCHUBERT Franz | STRAUSS Johann (fils)
Contemporains de style proche : DEBUSSY Claude | ROUSSEL Albert | SATIE Erik
Filiation stylistique : POULENC Francis
Soyez le premier à commenter sur "RAVEL Maurice (1875 – 1937)"